XVIII es - XIX es

Du XVIIIe et XXe siècles, le réseau supérieur des étangs et rigoles, entretenu par le Services des Eaux et Fontaines du château de Versailles, n'a cessé de fonctionner drainant et alimentant en eau les fontaines du jardin du château de Versailles...

1Fi142 : Réduction de la carte topographique des environs de St-Hubert et de Rambouillet, levée par ordre du roi, par les ingénieurs géographes des camps et marches des armées de Sa Majesté, sous la direction du Sr Berthier en 1764. Gravé par Guill. De la HayeRéduction de la carte topographique des environs de St-Hubert et de Rambouillet, levée par ordre du roi, par les ingénieurs géographes des camps et marches des armées de Sa Majesté, sous la direction du Sr Berthier en 1764. Gravé par Guill. De la Haye. Copyright © Atelier photographique des Archives des Yvelines, cote 1Fi 142. Carte visualisable sur le site des Archives Départementales des Yvelines.

... et ce, malgré la Révolution et la chute de la monarchie.

Carte topographique du domaine des Eaux de Versailles divisée en 4 arrondissements, 1823, complétée en 1914 principalement par le tracé des lignes de chemin de fer   , Copyright © Atelier photographique des Archives des Yvelines, cote 2Q146/3
Carte topographique du domaine des Eaux de Versailles divisée en 4 arrondissements, 1823, complétée en 1914 principalement par le tracé des lignes de chemin de fer
Copyright © Atelier photographique des Archives des Yvelines, cote 2Q146/3. Carte non visualisable sur le site des Archives Départementales des Yvelines.

Pour bien délimiter l’emprise du réseau et ainsi le préserver, diverses campagnes de bornage (par des bornes en grès portant une fleur de lys et situées à chaque angle du réseau) et de nouvelles poses de bornes ont été entreprises et ce, depuis Louis XIV.

Extrait des registres des délibérations des consuls de la République, Paris, le 29 prairial an 9,Copyright © Atelier photographique des Archives des Yvelines, cote  2Q141/2
Extrait des registres des délibérations des consuls de la République, Paris, le 29 prairial an 9,Copyright © Atelier photographique des Archives des Yvelines, cote  2Q141/2. Document non visualisable sur le site des Archives Départementales des Yvelines.

Cependant, les empiètements semblent s’être intensifiés après la Révolution. Plusieurs écrits confirment que les riverains s’approprient les terres du réseau en dépit des risques (notamment inondation) et bien qu’elles soient propriété de l’Etat. Comme en témoigne l’exemple de la rigole de la Vache noire : en 1912 un courrier fait mention d’une rigole dite de la Vache noire disparue suite à l’empiètement des terrains par les riverains. Après une recherche des services, celle-ci apparaissait toujours en 1821 mais semble disparaître ensuite, n’ayant pas fait l’objet d’une campagne de bornage. Elle n’a jamais été réhabilitée. Il s’agit du seul cas actuellement recensé de disparition d’une rigole du réseau par assimilation des terrains par des riverains.

Par ailleurs, le réseau a évolué depuis Louis XIV du fait de choix fonctionnels ou liés à la santé publique. Ainsi, les étangs de Bois Robert et Bois d’Arcy creusés entre 1677 et 1678, sont à l’origine d’épidémies de fièvres typhoïdes. Ils seront donc asséchés définitivement en 1807. De même certaines retenues présentes originellement le long du grand lit de rivière n’existent plus, telles la retenue de Coignières ou la Grande retenue des Essarts.

Enfin, la connexion de ce réseau avec le château de Versailles est interrompue depuis la construction de la ville nouvelle de Saint Quentin en Yvelines et la destruction partielle de l’aqueduc de Trappes en 1977.

Malgré cette coupure, le réseau n’a jamais cessé d’être entretenu et depuis 1982, le SMAGER a pris le relais du Services des Eaux et Fontaines pour s’en occuper.