En 2014, sur proposition de son conseil scientifique, le SMAGER a choisi de faire pâturer sur près d’un hectare, une prairie humide en bord d’étang par des équidés.
Cette prairie est inondée en hiver et une partie du printemps, elle sert d’aire de nourrissage pour les oiseaux limicoles et les oiseaux paludicoles. En l’absence d’entretien approprié, cette prairie évolue naturellement vers une saulaie. Le pâturage apparaît comme le mode de gestion le plus approprié sur ce secteur et doit permettre de stopper l’implantation des bouleaux et des saules. L’objectif est de créer des placettes d’herbe rase favorables à certains insectes et aux limicoles. Le milieu reste ainsi ouvert et une végétation typique des prairies humides est maintenue.
Deux parcelles sur la rive sud de l’étang de Corbet ont été choisies pour mener cette expérience. Pour assurer la viabilité du pâturage et le suivi des animaux, le SMAGER a établi une convention avec le propriétaire du centre équestre voisin. L’éleveur assure lui-même la surveillance du troupeau et en contrepartie le SMAGER prend à sa charge l’achat des clôtures électriques et la pose de ces dernières.
Au préalable à la mise en place du pâturage, un inventaire floristique a été réalisé afin de pouvoir mesurer l’incidence du pâturage sur la flore.
Les animaux ont été installés pendant 4 semaines de mi- août à mi-septembre. Cette période correspond à la fin des nidifications et limite ainsi, les risques de perte de couvées par piétinement.
5 poneys sur 4 500 m²
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2 ânes sur 3 000 m²
Des inventaires floristiques sont effectués pour déterminer les espèces consommées ou non par les équidés. En effet, ânes et poneys ne pâturent pas de la même façon.
Cette expérience sera reconduite en 2015 et les années suivantes sur des surfaces un peu plus grandes. Au fil des années, l’incidence du pâturage sur la flore et la faune pourra être évaluée.